PSICAN - Artigos em revistas nacionais
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Browsing PSICAN - Artigos em revistas nacionais by Subject "Anthropologie littéraire"
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- De l’obligation de la dette chez BalzacPublication . Rousseau-Dujardin, JacquelineBalzac contait – c o n t – des nouvelles, des romans, pour édifier son grand œuvre, La Comédie humaine. Il comptait – c o m p t – aussi, alignait les chiffres, vertigineusement. Dans les histoires qu’il racontait. Dans les lettres qu’il écrivait, comme en témoigne au mieux la correspondance qu’il échangea pendant dixsept ans, de 1832 à 1849 avec Madame Hanska, femme du comte, oui du comte Han – il faut être attentif aux homonymies dit mon ami le philosophe Patrice Loraux –, avant de devenir à son tour son époux et de mourir six mois après, en 1850. C’est dire qu’il ne comptait pas seulement dans, pour la fiction. Mais dans, pour la vie, sa vie réelle. Et selon un système marqué par l’obligation des chiffres, des chiffres attachés à l’argent, l’argent toujours en manque, toujours désiré, entrevu à l’horizon de ses redoutables entreprises financières, dans le lointain de son travail, de son amour.
- HarukiPublication . NamikoIl y une opinion selon laquelle la pensée de Lacan pourrait être taxée de phallocentrisme. Certes, on peut reconnaître dans la théorie lacanienne des premières années une partie qu’on peut interpréter de cette façon, bien qu’un tel jugement soit peu fondé. Mais lorsque, dans ses dernières années, Lacan a insisté sur le caractère incomplet du Symbolique en donnant plus d’importance au Réel, on ne peut plus d’aucune manière considérer sa psychanalyse comme phallocentrique. A travers les recherches précédentes, l’auteur du présent article tend à croire de plus en plus que la féminité est une notion clé pour comprendre cet aspect théorique de la pensée de Lacan. C’est ce que le présent article veut affirmer plus formellement en se fondant sur les écrits lacaniens des dernières années et en particulier le Séminaire XX. L’exemple qui nous servira de support, c’est la figure de Médée qu’on pourrait qualifier de trop féminine.
- L’illusionniste en thérapeute? – La grande magie d’Eduardo de FilippoPublication . Galtier, BrigitteLa Comédie Française a récemment mis à l’affiche La Grande magie, titre plein de promesses pour mes recherches sur les techniques magiques dans l’art. Ainsi aije découvert une oeuvre étonnante qui a pour coeur la question de l’illusion. Avant même que Winnicott ait fait de cette notion un concept de la clinique, elle montrait sa fonction d’écran entre le sujet et la réalité, le lien entre l’illusion et le jeu qui en est l’étymologie, entre autres dans l’art dramatique. Son auteur, metteur en scène, acteur et directeur de troupe, Eduardo de Filippo mort en 1984, tenait tout particulièrement à cette pièce, malgré l’accueil mitigé qu’elle reçut à ses débuts, en 1948.
- L’inconscient dans le texte littéraire?Publication . Pietzcker, CarlQuand l’inconscient passe la frontière du conscient, il n’est plus inconscient; il devient “consciencialisable”, il n’est donc plus ce qu’il avait été jusquelà: il n’est plus luimême. Comment pourrionsnous le percevoir à ce momentlà, comme quelque chose d’inconscient ou bien même en parler scientifiquement? Et comment pourrions nous parler de l’inconscient en tant qu’élément appartenant à la littérature, ou en en tant qu’élément constitutif de celleci ou même comme oeuvre littéraire, quand, dans un premier temps, nous percevons le texte littéraire comme une simple disposition de lettres, et non comme un être humain, dont nous pourrions expliquer les actes par des motivations inconscientes? Quel élément traverse la limite de l’inconscient vers le conscient, puis traverse la frontière entre l’homme et le texte et repasse du texte à l’homme? Qu’est ce que cela signifiait autrefois, qu’est ce que cela signifie à l’heure actuelle? Se produitil vraiment quelque chose? Y atil vraiment “quelque chose” qui traverse la frontière menant au texte? Qu’est ce qui nous donne donc le droit, au nom de la “science”, de formuler des suppositions psychanalytiques sur l’inconscient d’un texte.
- La cruauté aux origines de l’être et de la créationPublication . Soulié, MurielDepuis longtemps, deux thèmes reviennent avec insistance dans mes réflexions et doivent sans doute prendre racine dans la plus lointaine curiosité infantile: “comment naît-on à la vie psychique, d’où viennent les processus créateurs”. Il s’agit pour l’une et l’autre question d’aller fouiller dans les histoires, la mienne, celle de mes patients, celle aussi du patrimoine pour tenter d’affronter l’énigme des origines à jamais insaisissable. Je pense à certaines situations cliniques d’analyse avec des patients considérés comme états limites qui présentent parfois de grands bouleversements économiques, source d’ébranlement identitaire. Ils sont alors au plus près de ces questions existentielles et ils les traversent avec effroi sur le divan, en ma présence. Ces questions nous mènent avec difficultés au plus authentique de l’être et à la création dans une atmosphère de violence et de destruction. Je retrouve ces thèmes dans mes lectures, derrière le divan et je tente d’y percevoir les forces vives et impitoyables aux origines de la vie psychique et jusque dans l’économie des processus créateurs. Elles sont de nature autoconservatrice et pulsionnelle d’une violence excessive destructrice et constructrice. C’est ainsi que j’entends, je regarde, je sens se déployer sur différentes scènes du livre ou de la clinique, les accents incisifs de la cruauté qui suivent un mouvement de la confusion identitaire jusqu’aux variations chatoyantes de la bisexualité. Il y a dans cette trajectoire qui mène le sujet à l’altérité, tout le jeu des échanges et des lieux de passage, l’enjeu des espaces intimes et privés ou communs et partagés; il y a aussi des histoires de frontières et d’inquiétante étrangeté. Un fil rouge n’a cessé de relier ces espaces hétérogènes; il leur permet de coexister et de se mélanger pour que les processus de transmission s’y développent; c’est le champ du transitionnel (D. Winnicott). Cet espace est intermédiaire entre l’intérieur et l’extérieur, entre le familier et l’étranger, le Soi et l’autre, le présent et l’absent, le “déjà mort” et “le pas encore né”, l’entre-deux paradoxal soit ni l’un ni l’autre et les deux à la fois. C’est dans l’alchimie de cet espace incertain aux frontières poreuses, à l’intérieur du sujet, de la famille, sur une aire de jeu et au fil des pages, qu’opère la magie des processus identificatoires, de la construction de l’être tout au long de sa vie.
- La voix du castrat ou le sexe de l’angePublication . Mazzega-Bachelet, Anne-MarieCe texte a été écrit en hommage à l’Italie, un pays si nourri d’art en général, si amoureux des belles voix en particulier, qu’il a toléré pendant au moins deux siècles, en particulier au 17ème et 18ème siècles, l’âge baroque, la mutilation d’environ 3000 à 4000 jeunes garçons chaque année, afin de créer les plus étranges de toutes les voix de chanteurs, les voix de castrats.
- Le créateur littéraire et la fantaisiePublication . Hillenaar, HenkLe créateur littéraire et la fantaisie est le texte d’une conférence prononcée par Freud à Vienne le 6 décembre 1906 et qui a eu un certain retentissement à l’époque. Son accueil par le public ce jour-là et, le lendemain, par le grand journal viennois Die Zeit, contraste avec celui que L’Interprétation des Rêves avait reçu sept ans plus tôt1 . Après le silence, la réticence, c’est désormais la reconnaissance, le début même d’une certaine renommée. Le texte de cette conférence s’insère dans le cadre des études que Freud a lancées depuis quelques années et qu’il appelle ‘psychologie appliquée’ (angewandte Seelenkunde), auxquelles participent des gens comme Abraham, Jung, Jones, Rank et Pfister. Lui-même va bientôt publier sa Gradiva dans cette collection.
- Le plaisir pris aux représentations violentes et cruelles dans la fiction policièrePublication . Rouquet-Brutin, KarineIl s’agit ici d’explorer le plaisir pris à la lecture des romans policiers, lecture qui implique la participation du lecteur à des représentations violentes et cruelles. Dans son récit autobiographique Les Mots, Jean-Paul Sartre déclare en conclusion d’un passage consacré à ce qu’il appelle les «vraies lectures de son enfance» – ces lectures lui sont données par les livres d’aventures et les magazines pour enfants, il les oppose aux lectures savantes –: «Cette double vie n’a jamais cessé: aujourd’hui encore, je lis plus volontiers les “Série Noire” que Wittgenstein».
- Le silence des Sirènes : Franz KafkaPublication . Mazzega-Bachelet, Anne-MarieLa nouvelle de Kafka, une page écrite le 23 octobre 1917, est une réécriture du passage de l’Odyssée d’Homère1 dans lequel Circé avertit Ulysse qu’il va passer au large de l’île des Sirènes. Ces êtres hybrides, mifemmes mioiseaux, attirent irrésistiblement les marins par leur chant et provoquent leur naufrage ce dont témoigne le rivage couvert d’ossements. Circé indique aussi à Ulysse le moyen d’échapper à ce sort funeste: il devra boucher les oreilles de ses compagnons avec de la cire; lui seul, solidement attaché au mât, pourra jouir de la voix des Sirènes.
- Mais qu’estce que l’Ordre Symbolique (Lacan)?Publication . Silhol, RobertJe sais, Lacan n’est pas facile à lire. Même si certains de ses “séminaires” sont restés tout à fait lisibles, nous ne sommes pas toujours certains que nous comprenons ce qui y était dit. En tout cas en ce qui me concerne. Il est donc plus sage de maintenir qu’il s’agit d’un auteur difficile.